Comme le disait Steve Jobs, “les meilleures choses qui arrivent dans le monde de l’entreprise ne sont pas le résultat du travail d’un seul homme. C’est le travail de toute une équipe.” Et pour cause : lorsqu’elles savent bien travailler ensemble, les équipes peuvent devenir un levier clé de performance organisationnelle.
Mais alors, comment constituer des équipes capables de collaborer efficacement ? Quels outils et bonnes pratiques peuvent vous aider à booster et suivre leur performance ? C’est le sujet sur lequel trois experts ont débattu lors de notre table ronde du mardi 28 novembre :
- Philippe Pinault, Co-fondateur et PDG de Talkspirit
- Guillaume Tastet, Co-fondateur et PDG d’OpenDecide
- Luc Bretones, Fondateur et PDG de NextGen
Voici un résumé de leurs échanges.
Comment constituer une équipe performante ?
Pour constituer des équipes capables de booster la performance organisationnelle, il y a plusieurs paramètres à prendre en compte :
- La diversité des profils. Pour Luc Bretones, il est important de “constituer une équipe qui n’est pas une armée de clones. Si vous recrutez des collaborateurs qui ont les mêmes personnalités, les mêmes diplômes et les mêmes expériences, ce sera difficile d’avoir des équipes performantes.” C’est d’ailleurs prouvé scientifiquement : “les équipes mixtes sont plus performantes”, ajoute Guillaume Tastet.
- Le partage d’une vision, de valeurs et d’objectifs communs. Créez des équipes diversifiées, mais assurez-vous qu’elles soient bien alignées sur les mêmes valeurs et les mêmes objectifs.
- La transparence des rôles et des responsabilités de chacun. “Apporter de la clarté sur les rôles et les missions à réaliser permet de relier les projets d’équipe aux objectifs de l’entreprise. Chacun peut ainsi comprendre comment il participe à l’atteinte des objectifs d’entreprise, ce qui contribue à donner du sens à son travail”, explique Philippe Pinault.
“Sur les 2000 équipes qui utilisent notre plateforme, nous avons constaté que les plus performantes sont celles qui ont le mieux clarifié leurs modes de fonctionnement”, poursuit Guillaume Tastet. “Pour développer la performance organisationnelle, il faut donc définir pourquoi on est ensemble, où on va ensemble, et quels sont les rôles de chacun.”
Quelles bonnes pratiques pour améliorer la performance des équipes ?
Bien sûr, il ne suffit pas de constituer une bonne équipe pour améliorer la performance organisationnelle. Il faut également l’accompagner pour qu’elle puisse être au top de sa forme. Cela suppose notamment de lui donner les clés pour qu’elle puisse communiquer et collaborer efficacement. Mais pas que !
Selon nos intervenants, il existe 5 leviers clés pour améliorer la productivité des équipes :
- Identifier les irritants et les sources de frustration (par exemple, le manque d’autonomie, le manque de moyens, etc.)
- Mettre en place des initiatives pour réduire ces irritants et améliorer le bien-être au travail des salariés (en moyenne, les salariés heureux seraient 31 % plus productifs !)
- Développer la cohésion d’équipe pour favoriser le travailler ensemble, l’entraide et le partage de feedback. “Plus on réussit à renforcer le collectif, moins il y aura de frustrations dans l’équipe”, affirme Guillaume Tastet
- Promouvoir la sécurité psychologique et encourager le droit à l’erreur, pour permettre aux collaborateurs de s’exprimer librement et de prendre des initiatives.
- Créer de la confiance et de l’interdépendance au sein des équipes, et favoriser l’humilité. “Ce qui différencie une équipe performante d’une équipe moins performante, c’est l’interdépendance, c’est-à-dire la capacité des membres à s’entraider les uns les autres et à se faire confiance”, témoigne Luc Bretones.
Quel est le rôle des outils digitaux ?
Les outils digitaux jouent également un rôle clé dans la performance organisationnelle, car ils permettent de :
- fluidifier la communication et la collaboration ;
- garantir la synchronisation des équipes (c’est-à-dire faire en sorte qu’elles partagent la même vision et soient alignées sur les actions à réaliser) ;
- créer des rituels collectifs ;
- obtenir un diagnostic du fonctionnement des équipes ;
- et accompagner l’évolution des modes de travail.
“Prêtez cependant attention à la vision véhiculée par les concepteurs à travers l’outil”, alerte Guillaume Tastet. “Quand nous utilisons un outil, cela change notre manière de penser. Il faut en être conscient pour éviter de choisir des outils qui vont favoriser une culture organisationnelle basée sur le contrôle, la peur ou le silotage de l’information.”
Sans surprise, 75 % des participants au webinaire affirment utiliser un outil digital pour améliorer la productivité de leurs équipes. Il peut notamment s’agir de :
- plateformes collaboratives tout-en-un comme Talkspirit ;
- logiciels de self-management comme Holaspirit ;
- plateformes d’aide au management d’équipe comme OpenDecide ;
- plateformes de gestion de projet ;
- etc.
Comment mesurer la performance des équipes ?
Pour optimiser la performance organisationnelle, il faut également être en capacité de suivre et mesurer la performance des équipes. Un sujet complexe, puisque 40 % des participants considèrent le travail collaboratif comme peu efficace au sein de leur organisation.
Ce que nous dit la recherche
En se basant sur les 80 dernières années de recherche en science du comportement organisationnel, on peut identifier 2 axes principaux pour analyser la dynamique collective des équipes :
- “Les facteurs de performance durable, c’est-à-dire ce qui va permettre d’atteindre les objectifs et de maintenir une cohésion d’équipe sur la durée. On peut notamment y inclure l’autonomie, la sécurité psychologique, le travail d’équipe, etc.”
- “Les modes de fonctionnement et de management des équipes.” Il peut s’agir par exemple de modèles directifs, participatifs ou collaboratifs (comme l’holacratie ou la gouvernance partagée). “Quel que soit le modèle choisi, il ne doit pas être imposé, mais plutôt autodéterminé par les équipes.”
Luc Bretones, quant à lui, souligne “une tendance des équipes à quitter progressivement les modes de management directifs, pour se diriger vers des modèles plus participatifs et collaboratifs.” Bien sûr, cette tendance peut varier selon les spécificités culturelles de chaque pays. “Par exemple, le collaboratif est beaucoup plus développé aux Pays-Bas, en Suisse et en Allemagne que dans le reste de l’Europe.”
Le rôle des OKR
Chez Talkspirit, nous utilisons le module OKR (Objective and Key Results) de notre logiciel Holaspirit pour identifier et suivre les objectifs de l’entreprise et des équipes. Cette méthode consiste à associer à chaque objectif des résultats clés ambitieux à atteindre sur une période donnée.
“Relier les OKR des équipes aux OKR d’entreprise permet de créer un alignement derrière la raison d’être”, explique le PDG de NextGen. Par ailleurs, “cela développe le sentiment de satisfaction et la fierté d’appartenance à l’entreprise”, complète Philippe Pinault.
Pour mesurer la performance organisationnelle, demandez donc à chaque équipe d’élaborer ses objectifs avec la méthode OKR. Veillez cependant à rester minimaliste sur le nombre d’objectifs : moins il y en a, mieux c’est ! Enfin n’oubliez pas de les optimiser régulièrement. Car ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être plus dans six mois.
Pour conclure
Pour faire de vos équipes un moteur de performance organisationnelle, il faut créer des équipes diversifiées, qui ont les mêmes valeurs et objectifs. Renforcez la cohésion d’équipe, mettez en place des actions pour instaurer un climat de confiance et de sécurité psychologique. Identifiez ensuite leurs sources de frustration pour que les équipes atteignent durablement leurs objectifs.
Pensez également à bien équiper vos collaborateurs. Donnez-leur accès à des plateformes comme Talkspirit, Holaspirit ou OpenDecide, qui vont leur permettre de gagner en efficacité, en transparence et en agilité. Et n’hésitez pas à vous faire accompagner dans la démarche, en faisant appel à des organisations comme NextGen.
Visionnez le replay pour (re)découvrir l’ensemble des échanges de la table ronde :
