Les ressources humaines (RH) ont de nombreuses casquettes en entreprise. Parmi lesquelles : la gestion de la qualité de vie au travail (QVT). Un sujet qui reste tout de même prioritaire pour 58 % des salariés¹ ! Face à cette forte attente, de plus en plus d’entreprises mettent en place des initiatives de bien-être au travail. Certaines essaient d’encourager l’activité physique, d’autres de promouvoir le bien manger, ou encore d’offrir des horaires de travail plus flexibles. Cependant, beaucoup oublient que ce dont les collaborateurs réellement besoin, c’est de se sentir en sécurité psychologique au travail !
La sécurité psychologique fait référence, en entreprise, à la capacité d’un collaborateur à prendre des risques, à faire preuve d’initiatives et à partager son avis librement, sans crainte d’en subir les conséquences négatives. C’est donc un levier clé pour améliorer le bien-être au travail, mais aussi pour développer l’engagement et fidéliser les talents.
Les ressources humaines ont un rôle clé à jouer pour satisfaire ce besoin de sécurité psychologique. Mais alors, par où commencer ? Quelles sont les bonnes pratiques à mettre en place ? Et quelles sont les pratiques – au contraire – à proscrire ?
Pour répondre à ces questions, nous avons interrogé Juliette Laoul, Head of Talents chez Talkspirit. Découvrez dans cet article ses bonnes pratiques RH pour développer la sécurité psychologique au travail !
Les erreurs qui nuisent à la sécurité psychologique de vos équipes
Avant de vous expliquer comment répondre au besoin de sécurité psychologique, place déjà aux erreurs à ne pas commettre ! Pour Juliette Laoul, plusieurs éléments peuvent empêcher vos équipes de se sentir en sécurité psychologique au travail :
- Le manque de reconnaissance
- Une mauvaise ambiance de travail
- L’inexistence de soutien social
- Le manque d’autonomie et/ou de marge de manœuvre
- Des pratiques managériales inadaptées
- Le manque de sens au travail
- L’absence de droit à l’erreur
- L’impossibilité d’exprimer un ressenti négatif
- Le manque d’écoute de la part du manager et des collègues
Alors, comment éviter ces erreurs ? C’est ce que vous partage notre responsable des ressources humaines ci-dessous 👇.
10 bonnes pratiques RH pour favoriser la sécurité psychologique
Pour répondre au besoin de sécurité psychologique, Juliette Laoul recommande aux équipes RH de mettre en place ces 10 bonnes pratiques :
Exemplarité, accompagnement et vision commune
- Donnez l’exemple en normalisant la vulnérabilité au travail. Ce qui passe notamment par le fait d’être à l’aise de dire des phrases telles que “je ne sais pas”, “j’ai besoin d’aide”, “j’ai fait une erreur”, pour encourager les autres à faire de même.
- Encouragez les managers à partager leurs propres erreurs et apprentissages avec leurs équipes. Vous pourrez ainsi développer l’intelligence collective, et encourager leurs équipes à faire de même.
- Accompagnez les managers pour s’assurer que chaque membre de leur équipe ait un temps de parole.
- Donnez du sens au travail en apportant une vision commune, en clarifiant les processus de travail, et en montrant aux collaborateurs que leur contribution a un impact positif sur l’entreprise.
- Soyez le garant de la culture d’entreprise, en accompagnant managers et équipes dans la réflexion, la création et le déploiement de la culture d’entreprise, et en s’assurant de la cohérence entre la vision et le réel.
Respect, proximité et gestion de carrière
- Faites en sorte que les chartes et les politiques mises en place dans l’entreprise soient bien respectées (sur des sujets tels que le droit à la déconnexion, la diversité et l’inclusion, la rémunération, etc.)
- Participez activement à la vie de l’entreprise pour créer un bon climat social. Pour cela, vous pouvez vous appuyer sur un réseau social d’entreprise comme Talkspirit. 100 % française, notre solution permet de partager facilement de l’information via un fil d’actualités organisé par groupes et un portail d’accueil personnalisable. Et les collaborateurs – eux aussi – peuvent participer ! De quoi rendre votre communication interne plus dynamique 😉.
- Restez présents auprès des équipes, et gardez un esprit ouvert, enthousiaste et dynamique. L’objectif est de vous positionner comme un interlocuteur proche du terrain, tout en gardant en tête les enjeux de performance de l’entreprise.
- Aidez les équipes à évaluer leur charge de travail et à identifier si elles disposent des ressources nécessaires pour pouvoir réaliser le travail demandé.
- Accompagnez la gestion de carrière pour aider les collaborateurs à identifier et utiliser leurs compétences, mais aussi à en développer de nouvelles.
Des exemples d’initiatives concrètes à mettre en place
Concrètement, comment appliquer ces bonnes pratiques en entreprise ? Voici quelques exemples d’initiatives à lancer pour répondre au besoin de sécurité psychologique :
Transparence,engagement de la direction et droit à l’erreur
- Fixez des objectifs clairs, en vous appuyant par exemple sur la méthode OKR (Objective and Key Results). Cette méthodologie va permettre d’aligner les objectifs de vos équipes avec ceux de l’entreprise, et ainsi d’apporter plus de clarté sur les résultats attendus.
- Ne pas faire passer au second plan le culture fit, dans vos recrutements (c’est-à-dire, l’alignement de votre futur talent à votre culture d’entreprise).
- Engagez le comité de direction sur les sujets de santé et de sécurité psychologique au travail. Par exemple, intégrez un point dédié lors de chaque réunion du comité.
- Intégrez la sécurité psychologique dans les objectifs des managers. Et aidez-les à mettre en place les actions nécessaires pour atteindre ces objectifs.
- Faites comprendre aux collaborateurs qu’ils ont le droit à l’erreur. Cela les encouragera à prendre des initiatives et à créer de la valeur par eux-mêmes.
Écoute, cohésion et suivi régulier
- Mettez en place des processus d’intégration communs à toutes les équipes. Par exemple, chez Talkspirit, tous nos collaborateurs ont un “buddy” (ou parrain) qui les aide à s’intégrer dans l’entreprise.
- Aidez les équipes à développer l’écoute active. Au quotidien, cette pratique repose sur 4 étapes : l’écoute, la clarification, l’investigation et la reformulation.
- Suivez des indicateurs de qualité de vie au travail, par exemple : le volume d’heures travaillées, le nombre d’enquêtes et de points managériaux réalisés, le niveau d’engagement, la flexibilité des horaires, etc. Par ailleurs, pensez à faire évoluer ces KPIs en continu, pour qu’ils soient adaptés aux besoins de votre structure.
- Instaurez des rituels pour développer la cohésion d’entreprise. Par exemple, proposez aux équipes de se réunir chaque lundi matin pour un rendez-vous « Before work ».
- Mettez en place des rendez-vous RH réguliers pour accompagner les collaborateurs et les managers, et leur permettre d’exprimer librement leurs idées, leurs préoccupations, leurs interrogations et leurs erreurs, sans crainte d’être jugés ou de subir des représailles. La fréquence de ces rendez-vous doit bien sûr être adaptée à la taille et au “rythme cardiaque” de votre entreprise.
*
* *
Pour conclure
Pour libérer pleinement leur potentiel, les collaborateurs ont besoin de se sentir en sécurité psychologique au travail. Ce qui suppose, pour les ressources humaines, d’impliquer et d’accompagner toute l’entreprise dans la démarche : la direction, les managers et les collaborateurs. En plus de partager des bonnes pratiques pour développer la sécurité psychologique, il faudra donc vous assurer que vos équipes ont bien toutes les clés pour les mettre en pratique !
Vous souhaitez obtenir plus de bonnes pratiques pour répondre au besoin de sécurité psychologique au travail ? Téléchargez notre livre blanc “Comment développer la sécurité psychologique au travail”, réalisé en partenariat avec Holaspirit !
