Depuis plusieurs mois, les collaborateurs jonglent de plus en plus entre présentiel et télétravail. Pour ceux qui savent en tirer parti, ce mode de travail hybride présente de nombreuses opportunités aussi bien pour l’entreprise que pour le salarié. Quels sont ces avantages ? Et quelles bonnes pratiques le collaborateur doit-il adopter pour réussir la transition vers ce nouveau mode de travail ?
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Travail hybride : quels avantages pour le collaborateur ?
Une flexibilité et une autonomie accrues grâce au travail hybride
En France, pour 62 % des employés de bureau, le principal avantage du télétravail réside dans la possibilité de pouvoir mieux organiser son temps.¹ Une flexibilité accrue qui permet aux collaborateurs de travailler à leur rythme et de gérer plus facilement leurs contraintes personnelles.
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Le travail hybride tend également à responsabiliser les collaborateurs, et à leur donner davantage d’autonomie, un avantage cité par 88 % des salariés dans cette étude de Malakoff Humanis. Selon une étude américaine sur la QVT, l’autonomie est d’ailleurs une composante essentielle du bien-être au travail.
Une meilleure concentration
Au bureau, le salarié est facilement distrait : certains collègues peuvent lui poser des questions pendant qu’il travaille, d’autres peuvent venir discuter à côté de lui et l’empêcher de se concentrer, ou lui proposer d’aller prendre un énième café… En moyenne, un cadre serait interrompu toutes les 12 minutes dans son travail.² Or, selon une étude de Gloria Mark, un collaborateur prendrait environ 23 minutes pour se reconcentrer sur son travail après avoir été interrompu dans sa tâche.
Dans ces conditions, il n’est donc pas toujours évident d’être efficace.
À l’inverse, le travailleur hybride a davantage de choix quant à son espace de travail, et peut choisir de s’installer dans un espace dans lequel il pourra plus facilement se concentrer.
Un gain de temps
Par ailleurs, travailler à domicile ou dans des tiers-lieu tels que sa maison de campagne ou un espace de co-working permet de réduire – voir supprimer – les trajets domicile-travail, supérieurs à une heure par jour en moyenne.³ Un gain de temps qui permet aux salariés d’être moins stressés et plus efficaces dans leur travail.
Une meilleure QVT
D’après une étude de Owl Labs, les salariés qui travaillent à distance sont en moyenne 22 % plus heureux que leurs collègues qui passent leur temps au bureau. En outre, ces derniers disent avoir un meilleur équilibre vie privée vie professionnelle, être plus concentrés et moins stressés. Le travail hybride est donc un bon moyen d’améliorer la qualité de vie au travail (QVT) de vos collaborateurs.
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Quelles bonnes pratiques adopter ?
Communiquer régulièrement
Ne pas venir au bureau tous les jours ne signifie pas qu’il faut rester dans son coin. Au contraire, il est essentiel pour le salarié de communiquer régulièrement, à la fois avec son manager pour partager l’avancée des différents projets en cours, mais aussi avec d’autres collègues pour rester au courant des activités de l’entreprise, et avoir des discussions plus informelles. Cette communication régulière permettra également au collaborateur de se sentir moins isolé.
Bien organiser son travail
Avoir des horaires flexibles nécessite de faire preuve d’organisation. Bien que la tentation soit forte, encouragez les salariés à ne pas mélanger leurs tâches personnelles avec leurs tâches professionnelles. Cela leur permettra d’avoir les idées claires, et de se concentrer uniquement sur une seule chose à la fois.
Dès le début de la journée, le salarié peut commencer par faire l’inventaire de ce qu’il souhaite faire. Pour ne rien oublier, conseillez-lui de noter tous ses rendez-vous dans son agenda, et de se réserver des créneaux spécifiques pour réaliser certaines tâches, comme relancer une personne qui n’a pas répondu à votre email, ou bien rédiger un compte-rendu de réunion. Enfin, le collaborateur peut utiliser sa fin de journée pour planifier ses tâches du lendemain.
Faire des pauses
Travailler de manière hybride ne signifie pas travailler “en mode machine”. Tout comme au bureau, rappelez aux employés de faire des pauses tout au long de la journée pour se détendre et limiter la fatigue liée aux écrans.
L’INRS recommande de faire au moins 5 minutes de pause toutes les heures si l’on travaille de manière intensive, ou 15 minutes de pause toutes les 2 heures en temps normal.
Si possible, recommandez aux collaborateurs d’alterner le travail sur ordinateur et sans ordinateur, en incluant des temps pour les réunions et les tâches administratives par exemple.
Séparer vie professionnelle et vie personnelle
La frontière entre vie professionnelle et vie personnelle peut rapidement être brouillée lorsque l’on travaille à distance. En effet, pour compenser pour son “absence”, le salarié hybride peut se sentir obligé de travailler à tous moments de la journée, de son réveil à son coucher. Ce qui peut nuire à sa santé et l’empêcher de déconnecter complètement. Plusieurs bonnes pratiques permettent de prévenir ce problème :
- Aménager un espace dédié au travail, et uniquement au travail.
- Délimiter les horaires pendant lesquelles on souhaite travailler, et ne plus toucher à son ordinateur une fois ces horaires dépassées.
- Désactiver les notifications de ses appareils de travail (téléphone, ordinateur…) le soir et le weekend.
Le travail hybride, c’est aussi respecter les règles de sécurité informatique
Souvent, les collaborateurs se demandent s’ils n’auraient pas intérêt à télécharger une application non approuvée par la DSI, mais qui leur permettrait de gagner du temps dans leur travail. Si cette pratique leur semble a priori sans danger, c’est en réalité tout le contraire ! Fuite et perte de données, virus, piratage…les risques sont plus nombreux qu’ils le croient.
Il est donc crucial de respecter les règles de sécurité informatiques, et d’appliquer toutes les bonnes pratiques qui sont suggérées par l’entreprise pour éviter les cyberattaques. Si les salariés ont réellement besoin d’un nouvel outil pour travailler, incitez-les à s’adresser à la DSI avant de télécharger quoi que ce soit. Elle pourra alors leur suggérer des alternatives plus sécurisées.
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¹Etude Glassdoor de 2020
²Etude Sciforma de 2010
³Etude BVA pour Salesforce “Les salariés et la mobilité”
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Auteure : Emmanuelle Abensur