[SQOOL TV] : Les GAFAM bannis par l’Éducation nationale

Joelly Kahono
Joelly Kahono
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Temps de lecture : 5 minutes

Le domaine de l’éducation se transforme ! Le ministère de l’Éducation nationale a décidé de bannir les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), ces outils américains non conformes au RGPD, des établissements scolaires français. Une nouvelle qui a fait réagir et qui est au cœur de l’émission L’École du futur du 30 novembre dernier, présentée par Marjorie Paillon sur SQOOL TV, la chaîne dédiée à l’éducation et au numérique.

Le plateau a reçu plusieurs intervenants, dont Philippe Pinault, PDG et Co-fondateur de Talkspirit, pour parler de cette décision qui crée le débat parmi les acteurs du marché du cloud. Revenons sur les moments forts de l’émission.

Une nouvelle qui appelle à se tourner vers des alternatives françaises

Pour Philippe Pinault, cette annonce est une bonne nouvelle pour le marché français du cloud. Il rappelle qu’il existe déjà plusieurs alternatives européennes qui respectent, d’une part, la cadre du RGPD, et d’autre part, la stratégie cloud au centre, que le gouvernement a mis en place en 2021 avec la Direction interministérielle du numérique (DINUM) pour stopper l’usage et le déploiement de projets utilisant des suites américaines non conformes (notamment Microsoft et Google).

Cette décision met ainsi en lumière la nécessité pour l’Éducation nationale de se tourner vers des alternatives souveraines aux GAFAM qui existent bien ! Parmi ces alternatives, on peut notamment citer le collectif Fab 8, composé de 7 acteurs français de la digital workplace : Jalios, Jamespot, Netframe, Twake, Whaller, Wimi, et Talkspirit. 

Comme expliqué dans ce communiqué de presse, ces solutions sont pleinement en capacité de remplacer les suites collaboratives de Google et Microsoft. En effet, elles proposent notamment de la messagerie, de la visioconférence, ou encore du partage et de la co-édition de fichiers : des fonctionnalités qui répondent aussi bien aux besoins des enseignants que des étudiants, lycéens et collégiens.

Parmi ces alternatives souveraines, on retrouve notamment Talkspirit : un outil tout-en-un qui facilite la communication et la collaboration au sein de tous types d’organisations, y compris des établissements scolaires tels que l’Institut des Beaux Arts de Besançon, ou encore l’Ecole Boulle.

La solution intègre notamment de la visioconférence, du tchat, des groupes, un fil d’actualités, un portail d’accueil, une bibliothèque, un drive, une suite bureautique, un agenda partagé, et bien plus !

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Notre souveraineté numérique en question

Cette décision soulève naturellement la question de la souveraineté numérique, c’est-à-dire la capacité de l’État à asseoir son autorité dans le cyberespace.

Nouveau call-to-action

Pour Philippe Pinault, c’est une réalité, aujourd’hui nos données ne sont pas protégées.” Il cite Philippe Reynaud, PDG de Free, qui expliquait que “le cloud, c’est travailler pour soi sur l’ordinateur d’un autre.” Une phrase qui illustre bien les enjeux de la souveraineté numérique, puisque nous travaillons sur des ordinateurs et sur des serveurs américains qui donnent aux autorités américaines un droit d’accès à tout ce que nous produisons.

Si nous ne souhaitons pas devenir une colonie des États-Unis, il est donc essentiel de proposer un droit de protection des données de l’ensemble des citoyens français, tout en investissant massivement dans le marché du cloud français.

Le marché français du cloud, entre 2020 et 2025

D’ici 2025, le marché français du cloud devrait atteindre 27 milliards d’euros. Or, seuls 1,8 milliard d’euros ont été alloués par le gouvernement dans le cadre de la stratégie nationale pour le cloud. Ce qui est encore loin d’être suffisant pour faire émerger des champions français et européens.

Répartition des financements du plan cloud de 1,8 milliard d’euros

La non-conformité des GAFAM au RGPD…

Pour encourager les établissements scolaires à se tourner vers des solutions souveraines, il faut tout d’abord reconnaitre le caractère non conforme des solutions qui sont actuellement déployées par le ministère de l’Éducation nationale.

Philippe Pinault avance trois arguments en ce sens :

  • Elles sont gratuites. Selon Philippe Pinault, “cela incite à une sorte de dépendance car les élèves adoptent dès leur plus jeune âge les solutions qu’ils utiliseront plus tard dans leur environnement de travail.”
  • Elles sont déployées de façon illimitée, ce qui empêche une mise en concurrence avec les autres acteurs du marché, et notamment les acteurs européens.
  • Elles ne respectent pas la loi de la protection des données. Voté en mai 2018, le RGPD vise à protéger les données des citoyens et à les prémunir contre l’extra-territorialité. Une loi à laquelle les entreprises américaines – et notamment les GAFAM – ne sont pas soumises. Ce qui leur donne donc “le droit d’accéder aux données que nous hébergeons aujourd’hui sur le cloud.”

…ne les empêche pas de dominer le marché

Malgré cela, nombre d’organisations du secteur public et privé continuent à se tourner vers des solutions américaines. Pour preuve : Microsoft occupe aujourd’hui 80 % du marché en France, affirme Philippe Pinault.

Pour mettre fin à cela, il n’existe pas mille solutions : le gouvernement – et notamment le ministère de lÉducation nationale – doit pousser et accompagner le déploiement de solutions alternatives qui respectent le RGPD, en mettant en place des initiatives concrètes.

Des propositions concrètes pour un cloud souverain européen

Soutenant l’initiative du club IT50+, Philippe Pinault demande ouvertement au gouvernement qu’à minima, 50 % des appels d’offre puissent inclure des acteurs européens et que “50 % des investissements sur des nouveaux projets informatiques puissent s’adresser à des acteurs européens.”

Par ailleurs, il appelle l’Europe “à se doter d’un même dispositif que le Buy American Act(la loi américaine qui vise à encourager l’achat de biens produits sur le territoire américain) afin d’encourager les organisations à se tourner vers des solutions made in France.

En bref, si nous souhaitons faire prospérer les acteurs français du cloud, il est nécessaire de leur donner plus de visibilité et d’investir davantage dans des solutions numériques françaises. Des solutions que l’on peut notamment retrouver dans la cartographie ci-dessous réalisée par PlayFrance.Digital.

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Aujourd’hui, de plus en plus nombreuses, les solutions collaboratives souveraines telles que Talkspirit se posent désormais comme de solides alternatives aux GAFAM. Outre leur richesse fonctionnelle, ces outils vous offrent de vraies garanties en termes de sécurité et de confidentialité des données – ce qui n’est pas le cas de leurs homologues américains soumis au Cloud Act.

Mais alors, comment faire son choix parmi toutes les solutions présentes sur le marché ? Consultez notre « top 10 des meilleures solutions souveraines » pour trouver l’outil qui vous correspond :

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