L’engagement des collaborateurs sur les réseaux sociaux internes a progressé de 15 % depuis plusieurs années. C’est ce que soutient le cabinet Lecko dans son baromètre 2018 Etat de l’art de la transformation interne des entreprises. Et qui dit collaboration, dit transformation. Lecko l’affirme tout au long de son étude : « la collaboration est la pierre angulaire de la transformation ». Retour sur une analyse riche et pertinente qui propose de considérer les réseaux sociaux d’entreprise comme indispensables pour se transformer.
Sans collaboration, pas de transformation
Comme chaque année, le cabinet Lecko vient de publier une étude portant sur la transformation digitale des entreprises. Cette année, le focus est mis sur les réseaux sociaux internes. Son analyse est pour le moins fournie, puisqu’elle prend appui sur un panel de 37 entreprises, 450 000 utilisateurs, et ce, sur une période de 4 ans. Si l’on devait résumer l’étude Lecko en une phrase clef, ce serait probablement celle-ci : la transformation digitale, qu’elle soit interne ou externe (les deux étant étroitement liée), est indissociable de la collaboration. Mieux encore : sans collaboration, pas de transformation. « La collaboration est la pierre angulaire de la transformation. Facilitée par les outils d’aujourd’hui, elle permet de gagner en productivité. Les nouvelles formes d’organisations sociales en réseau permettent d’exploiter le potentiel de l’intelligence collective pour réinventer chaque volet de l’entreprise suffisamment vite et en profondeur, et ce avec les parties prenantes. », comme le précise l’étude.
Notons au passage que le cabinet Lecko propose d’ailleurs une nuance intéressante de la transformation en différenciant les entreprises qui se modernisent des entreprises qui se transforment. Ces dernières sont définies par le cabinet comme celles qui « encouragent la collaboration et la mise en réseau des équipes pour favoriser l’agilité organisationnelle et l’émergence de synergies transversales. »
Les collaborateurs veulent… collaborer
Or, c’est bel et bien ce qu’ils souhaitent, ceux qu’on nomme aujourd’hui les collaborateurs : 83 % des personnes interrogées affirment avoir des besoins de collaboration, d’après l’étude. Parmi ces besoins, on note principalement ceux centrés sur le travail avec son équipe (64 %), ainsi que les échanges avec ses pairs (45 %). A noter que Lecko fait à ce titre une distinction intéressante entre ces deux types de besoins. Pour les premiers, il s’agit d’accroître la productivité au sein de l’équipe, pour le second, il s’agit davantage de transversalité. Dans ce contexte, c’est clairement le partage de ses idées avec ses pairs qui dominent.
À la question « comment vous y prendriez-vous pour impulser du changement dans votre environnement de travail », seuls 21 % s’adresseraient directement à leur hiérarchie. Les autres préféreraient évaluer leurs idées auprès de leur pair, faire remonter leur proposition dans une démarche d’innovation participative, ou encore s’associer à une démarche portée par des collègues.
Transversalité, productivité, échange avec ses pairs, la collaboration n’est donc pas un concept creux et opportuniste de communication interne et externe.
Le rôle clef des plateformes collaboratives
Dans ce contexte, les réseaux sociaux internes jouent un rôle crucial au sein des organisations parce qu’ils permettent la mise en réseau, renchérit le cabinet : « Les connaissances et savoir-faire utiles à l’entreprise sont certes contenus dans des documents mais aussi dans des discussions et dans l’expertise des praticiens. Le modèle organisationnel en réseau permet de mieux exploiter ce capital. Il consiste à fédérer les praticiens, les connecter et leur permettre d’échanger, de partager leurs bonnes pratiques. En abaissant le niveau de formalisme, les partages sont facilités. »
Partant de ce constat, rien d’étonnant à ce que l’engagement des collaborateurs sur les plateformes collaboratives ait progressé de 15 %, comme le note l’étude. Toutefois, nombreuses sont encore les entreprises à privilégier l’usage du mail pour canal principal de communication. Or, comme le note le cabinet, il est important de stopper les échanges corporate, et d’opter pour une classification des échanges. En bref, de s’informer différemment dans un contexte où le mail crée une surinformation.
Alors, à qui la faute ? Aux réseaux sociaux internes qui ne sont pas suffisamment performants ? Aux entreprises qui n’ont pas encore les bons réflexes permettant de les intégrer correctement ?
Les freins au succès des réseaux sociaux internes
Lecko propose plusieurs pistes de réflexion. Il est important par exemple que les entreprises soient conscientes que l’intégration d’une plateforme collaborative est soumise à un cycle d’adoption : « L’engagement sur un groupe, un espace, une communauté suit ce cycle caractéristique : un pic d’enthousiasme suivi d’un désintérêt et d’un rebond pour se terminer par une progression plus linéaire. Le pic de curiosité se produit aux alentours du 3e mois. Il est important de ne pas surestimer l’adoption au départ et de ne pas se décourager sur la phase de repli. »
D’autres éléments retiennent l’attention du cabinet, notamment la place qu’occupent les solutions de Shadow IT, c’est-à-dire, celles qui ne sont pas proposées par l’entreprise pour échanger ou travailler avec ses collègues. Ils seraient 67 % des collaborateurs utilisant Facebook, WhatsApp, WeTransfer, Doodle, Google G Suite. Pour le cabinet, « cela traduit un déficit dans l’offre de l’entreprise et sa difficulté à fournir des outils équivalents à ceux gratuits, accessibles de tous ». Si l’entreprise ne peut pas interdire ces usages, cette situation constitue un vrai risque.
Notons enfin que Lecko propose un panorama très complet des offres de plateformes collaboratives, parmi lesquelles Talkspirit, citée comme « une jolie pépite française qui se positionne à la fois sur des usages de productivité et de communication pour les équipes, mais également de mise en réseau à l’échelle d’une entreprise de taille moyenne. » Merci à eux pour cette belle définition de l’outil que nous développons jour après jour.
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