La transformation digitale a changé bien des aspects de notre écosystème du travail. On voit l’émergence de nouveaux business model, de technologies innovantes, de stratégies « disruptives ». Les CEO, les Directeurs Financiers tout comme les Directeurs Commerciaux sentent qu’un retard se creuse entre leur domaine et l’évolution rapide du marché. Mais il existe un profil de management qui, face à la tempête, se sent comme un poisson dans l’eau : le DSI. Etude d’un stratège qui sait naviguer à l’ère du numérique.
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De l’Opérationnel au Digital
La « transformation digitale » a fait bouger les lignes entre les différents départements de nos entreprises traditionnelles. L’utilisation du numérique est omniprésente : le marketing est aujourd’hui digital, les grandes décisions se font en fonction des big data, la finance raffole de la blockchain, les ressources humaines automatisent leurs process. Qui d’autre que le DSI pour être le navigateur de ce changement ? Et pour cause, il a l’expertise technologique suffisante pour juger des solutions les plus pertinentes.
Autrefois uniquement confronté à des problématiques d’infrastructures, il étend aujourd’hui son périmètre à tous les pôles de l’entreprise. Il est garant de l’automatisation des données voyageant du service retail au service marketing, il est force de proposition pour faciliter la communication entre les différents pôles et équipes. Pour Andy Wilton, DSI chez Claranet « La ligne de démarcation entre l’IT et les autres services d’une entreprise a bougé au point de ne plus exister ». Le DSI est donc l’As dans la manche face à la transformation digitale. Il est si utile, que les entreprises aux empreintes technologiques et organisationnelles plus lourdes ont créées un clone au DSI : le CDO (Chief Digital Officer). Mais au-delà du dédoublement, le DSI se dirige vers un management tourné vers l’humain.
De la Technologie à l’Humain
Cette transformation pousse les entreprises à des problématiques d’ordre technologiques, mais aussi humaines. On parle d’expérience client, en invitant la technologie à automatiser les process d’achats, de prédiction, de relation client, quitte à remplacer l’humain par un chatbot. On parle aussi d’expérience collaborateur, de l’idée d’une communication plus instinctive et transparente. L’entreprise traditionnelle a toujours su tirer parti de l’informatique pour optimiser l’existant. Il paraît naturel de faire évoluer le courrier vers le fax, puis le fax vers l’email. Mais il est bien plus pratique pour les équipes d’utiliser des outils proches d’une conversation orale dans des chats ou des groupes en mode projet, comme le fait Talkspirit // les RSE (Réseau Social d’Entreprise). Ces choix se feront plus aisément avec l’aide du DSI, plus à l’aise sur les notions d’interface entre utilisateur et outil, de l’intégration de logiciel tiers, de stockage de données et surtout de sécurité.
Au-delà de la gestion de l’outil, le DSI a aussi l’expérience du développement itératif. L’agilité est née d’une nécessité provenant des développeurs, et s’est étendue aux gestionnaires d’infrastructure grâce au DevOps. Cette méthode de management, voire philosophie, peut s’étendre à tous les pôles de l’entreprise. Le DSI est le parfait initiateur de changements, une qualité qui séduit de plus en plus le top management.
Le DSI, ce nouveau capitaine
De nouvelles responsabilités, de nouvelles tâches, une nouvelle vision, tout cela ne peut arriver sans une place à la table des décisionnaires. Elon Musk et Mark Zuckerberg, tout comme Steve Jobs et Bill Gates à leur époque, ont séduit les investisseurs par leur savoir-faire technologique et leur intuition business. Cette alliance permet une adéquation parfaite aux besoins de l’ère numérique. De la même façon, le DSI doit avoir une implication forte dans la stratégie à court et à long terme de l’entreprise. La stratégie ne peut plus être séparé de l’informatique, elle doit s’y reposer. Le DSI a l’expertise technologique nécessaire pour avertir, conseiller, et aider à la navigation de l’entreprise dans sa transformation. D’après KPMG, près d’1/3 des DSI assistent aux comités de directions. Cette tendance, toujours dans l’esprit de collaboration et de transparence qu’inspire la transformation digitale, facilite le travail des DSI et satisfait 82% d’entre eux dans cette démarche.
Par définition, une transformation n’est que le changement de forme d’un objet. L’entreprise se transforme pour s’adapter à son environnement. Le besoin des entreprises de se digitaliser doit inclure les DSI, ils sont les capitaines chevronnés avec la meilleure approche face aux défis numériques d’aujourd’hui. Leur intégration dans les décisions stratégiques de l’entreprise mènera sûrement l’entreprise à bon port.
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