De nombreuses organisations font face à des démissions à la chaîne ou un turnover parfois difficile à maîtriser. Selon une étude, 36 % des personnes qui ont changé d’emploi l’ont fait principalement parce qu’elles n’étaient pas satisfaites de leur environnement de travail ou de la culture de leur entreprise.
Afin de fidéliser les collaborateurs talentueux, certaines entreprises ont opté pour une approche axée sur la transparence. C’est notamment le cas de Talkspirit : éditeur de solutions qui boostent la performance des entreprises par une meilleure communication interne et collaboration des équipes. Nous avons interrogé Philippe Pinault, PDG et cofondateur de l’entreprise Talkspirit, pour mieux comprendre comment plus de transparence peut avoir un réel impact sur la fidélisation des talents.
Dans cet article, il nous dévoile tous ses conseils pour intégrer la transparence dans votre stratégie de fidélisation des talents.
La transparence comme levier de fidélisation
Pourquoi la rétention des talents est-elle devenue un enjeu crucial pour les entreprises ?
Avant de fidéliser vos collaborateurs, il faut d’abord les recruter. Toutefois, ce n’est pas aussi simple pour les entreprises car “la rareté des talents amène de la complexité pour recruter”, explique Philippe Pinault.
Cette complexité peut se traduire par “la pression du calendrier, des objectifs et la rareté des talents disponibles”, qui peuvent entraîner par la suite “des erreurs de casting qui coûtent cher derrière.” Selon l’infographie Collock, le coût d’un recrutement raté oscille entre 30 000€ et 150 000 €. 😅 Des pertes qui donnent à réfléchir, et font de la rétention des talents un enjeu crucial pour les entreprises aujourd’hui.
Comment la transparence peut-elle améliorer la rétention des talents ?
Philippe Pinault cite un premier élément et déclare que “la transparence est la base de la confiance. Les deux sont indissociables. Établir la confiance au sein de son organisation suppose de mettre de la transparence sur un certain nombre de choses : la vision de l’entreprise, nos façons de travailler ensemble, le qui fait quoi, etc.” Et par la confiance, on fidélise les collaborateurs ! Ce concept porte un nom : le “management par la confiance”.
Il ajoute en second élément :“la transparence permet d’apporter de la compréhension sur les informations au sein de l’organisation, les méthodes de travail, etc. En effet, l’objectif d’une entreprise est d’être une plateforme d’intelligence collective. Autrement dit, c’est une organisation dans laquelle chacun met son intelligence au profit des autres. Mais le manque de transparence vient limiter tout cela ! Sans transparence, on travaille dans un environnement où l’information est peu disponible, où on est dépendant de son manager, où la capacité d’initiative est limitée. La transparence apporte aux organisations un support à la compréhension, à l’initiative et à l’action.”
D’une manière générale, “la transparence permet à l’organisation d’être beaucoup plus agile, plus innovante et plus performante. Elle est vraiment l’un des fondamentaux d’une culture qui favorise l’innovation, l’agilité” et in fine, la rétention des talents.
Comment améliorer la transparence au sein de votre organisation ?
Les bonnes pratiques pour faire preuve de transparence
Il n’y a pas de grand secret pour instaurer la transparence en interne. D’après Philippe Pinault, “c’est d’abord une question de volonté” ! Voici quelques bonnes pratiques pour y parvenir :
Fluidifier l’accès et le partage de l’information
“Veillez à maintenir au quotidien une circulation de l’information fluide en mettant en place des rituels propres à votre entreprise. Par exemple, chez Talkspirit, nous avons décidé de ne pas utiliser l’e-mail pour la communication interne. Nous partageons plutôt l’information dans des groupes thématiques. Mais aussi, sur le tchat et sur le fil d’actualités” (selon le type d’informations partagées).
Lire aussi : Mieux partager l’information avec Talkspirit : le témoignage de Solimut Mutuelle.
Limiter les réunions
“Pour éviter la multiplication des réunions, nous avons choisi un format de réunion mensuelle. C’est le moment clé pour partager des informations. Mais aussi, favoriser une compréhension claire de ce qui se déroule au sein de l’entreprise et ses évolutions”.
Documenter les pratiques
« Documenter les pratiques des métiers de l’entreprise va apporter de la transparence en offrant une vision plus claire de ce qui se passe au sein de l’organisation. Par exemple, sur Talkspirit, il est possible de rassembler ces données dans la bibliothèque. Cette documentation peut inclure des méthodes d’onboarding, des politiques, des processus de travail… Tout cela représente des supports essentiels au quotidien pour promouvoir la transparence de l’information au sein de l’entreprise.”
Responsabiliser les équipes et leurs collaborateurs
« La transparence, c’est responsabilisant ! Créer un environnement transparent accélère les processus d’intégration et la montée en compétences. Par exemple, chez Talkspirit, nous partageons chaque année une feuille de route stratégique. Nous la documentons sur notre suite bureautique accessible à tous. Aussi, nous la déclinons en OKR (objectifs et résultats clés), sur le module OKR d’Holaspirit. Ensuite, ces OKR sont associés aux rôles et responsabilités de chaque collaborateur et accessibles à tous, en toute transparence ! La transparence crée un cadre responsabilisant pour tous, car toute l’information est visible et facilement accessible. »
D’après Philippe Pinault, “c’est grâce à l’ensemble de ces pratiques, soutenues par des outils dédiés au partage de l’information, que vous pourrez développer cette transparence”.
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- Talkspirit, la digital workplace qui fluidifie la communication et la collaboration des équipes ;
- et Holaspirit, la plateforme de self-management pour améliorer l’autonomie et la responsabilité des équipes dans la prise de décision et la réussite de leurs objectifs.
Comment accompagner l’adoption de ces pratiques en interne ?
Pour garantir une transition en douceur vers un environnement de travail plus transparent, Philippe Pinault recommande 3 étapes clés :
- Être clair dans l’intention.
“Il n’y a rien de pire que de voir les outils s’empiler les uns aux autres et avoir le sentiment de ne plus savoir où chercher. La direction générale de l’entreprise a un vrai rôle à jouer pour définir sa vision du partage et de la collaboration dans l’entreprise ainsi que dans le choix des plateformes et outils en support”. Une bonne stratégie démarre par une vision claire qui permettra à l’ensemble des métiers et des équipes de définir des pratiques en cohérence.
- Décider.
“Il n’y a pas de secrets : si vous souhaitez développer une culture du partage et de la collaboration afin de favoriser une plus grande transparence, cela passe par une décision au plus haut niveau, des politiques et des pratiques imposées ou incitatives”. Ces pratiques peuvent être explicitées dans des politiques, une charte, des guides d’onboarding (playbooks), qui clarifient où et comment partager de l’information.
- Faire preuve d’exemplarité.
“L’exemplarité est un pré-requis essentiel à toute démarche de transformation”. Pour ancrer de nouvelles pratiques, la direction, les managers, doivent être exemplaires. Philippe Pinault explique que « les leads d’équipes ont une responsabilité importante. C’est leur rôle de relayer et faire vivre les pratiques souhaitées au niveau de l’organisation. Ils sont le moteur du changement. En l’absence d’un moteur qui représente ces pratiques et ces valeurs, il est peu probable qu’une équipe fonctionne de manière optimale.”
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Comment mesurer l’efficacité de sa stratégie de rétention des talents ?
Lorsque vous avez mis en place une stratégie de rétention des talents au sein de votre entreprise, il est essentiel de pouvoir en évaluer l’efficacité. Philippe Pinault, explique qu’il est possible de le faire de plusieurs manières :
Définir et suivre des indicateurs RH.
“Ces indicateurs permettent de mesurer la rétention et le turnover.” Ils vous permettent ainsi d’évaluer l’efficacité de vos actions dans la durée
Lancer une enquête interne pour mesurer la satisfaction et le bien-être des collaborateurs”.
Cette enquête permet de recueillir du feedback des collaborateurs sur, par exemple, le bien être et l’engagement au travail. Vous pouvez ainsi mesurer l’efficacité de votre stratégie, et l’ajuster en fonction de leurs besoins.
Mesurer “l’atteinte des objectifs”.
Philippe recommande de définir des “OKR (Objectives and Key Results)” au préalable. Ces indacteurs vont responsabiliser les équipes, favoriser l’alignement et le suivi des progrès. Pour déployer la méthode OKR, nous utilisons notre solution Holaspirit ! C’est LA solution pour suivre vos objectifs et partager vos résultats clés grâce à un module OKR complet.
Analyser l’usage de l’e-mail en interne.
“Bien qu’il soit largement utilisé pour la communication, l’e-mail reste un frein au développement d’une culture du partage. C’est en réalité un outil qui confère la propriété de l’information à son destinataire. Ainsi, le propriétaire est dépendant de sa présence dans l’organisation”. En alternative, privilégiez le partage d’informations dans des groupes sur un réseau social d’entreprise ou des salons de conversations instantanés. En exposant le contenu auprès des bonnes audiences au sein d’une plateforme de l’organisation, vous rendez ces informations accessibles à tous”. Pour Philippe Pinault, “il est possible de diminuer de façon drastique le volume de mails dans les organisations ! Il suffit d’encourager le partage et la diffusion des informations sur une plateforme de communication et de collaboration. Chez Talkspirit, nous n’utilisons plus le mail en interne depuis près de 10 ans.”
Lire aussi : Venir à bout des e-mails internes, grâce à Talkspirit : témoignage de l’IM du Biterrois.
Mesurer le volume de documents non partagés.
“C’est un indicateur clé à considérer ! Vous pouvez l’évaluer en comparant le nombre de documents stockés dans votre drive personnel à ceux dans les drives partagés. Ce que j’essaye de toujours c’est mettre le plus de documents dans les drives partagés pour favoriser une meilleure transparence et encourager la collaboration.”
Pour conclure
Grâce à ces conseils vous savez désormais comment la transparence peut contribuer à améliorer la rétention des talents !
Alors, pour lancer votre nouvelle stratégie de rétention des talents, n’oubliez pas que les solutions sont à votre portée ! Entre les outils de communication, de collaboration et ceux en support du self-management, vous avez du choix. Ensuite, vous pourrez créer un environnement de travail qui favorise la transparence, la confiance et par conséquent l’intelligence collective.
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