Aujourd’hui, plus besoin de se tourner vers les États-Unis pour trouver des logiciels efficaces. Qu’il s’agisse de plateformes de collaboration pour les équipes, de services de visioconférence ou de traduction, plusieurs startups françaises proposent des solutions qui n’ont rien à envier aux GAFAM.
Le mercredi 6 janvier 2021, trois invités étaient présents sur le plateau de BFM Business, dans l’émission Tech & Co présentée par François Sorel et consacrée à ces pépites tech made in France :
- Philippe Pinault, PDG de Talkspirit, plateforme collaborative qui facilite le partage d’informations et le travail d’équipe (en concurrence avec Slack et Microsoft 365)
- Gilles Bertaux, Directeur Général de Livestorm, un logiciel de visioconférence pour organiser des réunions et webinaires (en concurrence avec Microsoft Teams et surtout avec Zoom)
- Théo Hoffenberg, Fondateur de Reverso, un portail de services de traduction (en concurrence avec Google Translate)
Transformation digitale, Digital Services Act, impact de la crise sur l’activité… Retour sur les points clés de l’émission.
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Une croissance boosté par la crise COVID
Pour les trois pépites tech, la crise sanitaire de la Covid-19 a été un vrai accélérateur de croissance.
“Depuis notre dernière levée de fond en 2019, notre chiffre d’affaires a été multiplié par 8. En un an, nous avons gagné 3000 clients”, témoigne Gilles Bertaux, PDG de Livestorm.
Même constat chez Talkspirit, pour qui “le chiffre d’affaires a été multiplié par 2 en 2020”.
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Du côté de Reverso, “la traduction de documents a explosé depuis la crise. Aujourd’hui, la plateforme compte 70 millions d’utilisateurs actifs mensuels, soit 50 % de plus qu’il y a un an”, ajoute Théo Hoffenberg.
Concurrencer les géants américains, c’est possible
Souvent comparé à Slack ou Microsoft Teams, Talkspirit a tout le potentiel pour rivaliser avec ses concurrents américains. “Cet été, nous avons été classés numéro 1 par le site GetApp, du groupe Gartner. C’est très encourageant, et cela témoigne d’une belle reconnaissance sur le marché international”, déclare Philippe Pinault.
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Plusieurs projets pourraient soutenir ces ambitions. Selon Nicolas Dufourcq, PDG de Bpifrance, il est nécessaire de créer un indice boursier tech européen afin de concurrencer les États-Unis et la Chine. Une idée que soutient Philippe Pinault, car “cet indice permettrait de donner plus de visibilité à la tech européenne”.
Les projets de Digital Services Act et de Digital Markets Act, qui ont pour but de mettre en œuvre un nouveau cadre de régulation des grandes plateformes du numérique, pourraient également aider les entreprises européennes à sortir du lot.
Le futur de la tech française
Face à l’accélération de la demande de services et produits numériques, l’innovation et l’amélioration continue seront essentielles pour rester dans la course.
Chez Talkspirit, “plusieurs projets sont prévus pour l’année 2021, notamment en matière de gestion de projet”, avec le développement d’un module de Kanban.
“Nous allons également continuer à développer les chatbots et les intégrations afin d’automatiser davantage de tâches. L’enjeu est d’identifier toujours plus clairement les besoins des utilisateurs, afin de créer une expérience utilisateur irréprochable”, explique Philippe Pinault.
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Pour Gilles Bertaux, l’offre vidéo va également devoir évoluer, “car elle va coûter de moins en moins cher et sera de plus en plus facile à produire. L’exploit sera de la rendre accessible, de l’enrichir et de lui donner du sens avec de l’analyse, de l’IA et du live.”
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Auteure : Emmanuelle Abensur
